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Comment modérer la soif d'internet

PUBLIÉ LE 8 DÉCEMBRE 2014
LA RÉDACTION
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Vous pensiez être écolo en lisant votre journal sur votre ordinateur plutôt que sur papier ? Pas sûr que vous ayez raison ! Selon une étude de Green Code Lab, soutenue par l'Ademe, la consommation d'énergie des internautes est 100 fois plus importante que celle des serveurs, pourtant largement plus médiatisée. Et surtout, cette consommation varie énormément selon le site que vous regardez. Reste une bonne nouvelle : les pistes d'amélioration existent, du côté des concepteurs de sites web, pour diminuer la consommation lors de la consultation de ces sites. Dès 2011, l'Ademe avait montré que l'essentiel des impacts environnementaux liés à une page web était dû au temps que l'internaute passait devant son ordinateur. L'objectif de l'étude de Green Code Lab, baptisée Web Energy Archive (WEA), était de mesurer la consommation d'énergie des sites web côté clients, en situation réelle d'utilisation des sites. Cette étude a été menée avec le plus grand nombre de sites web possible, pour être représentative de l'activité du web. « Il existe deux moyens d'agir sur la consommation des ordinateurs : optimiser la conception des processeurs, ce qui est du ressort des fabricants de composants et des constructeurs d'ordinateurs, mais aussi améliorer les programmes que l'on fait tourner sur ces processeurs. C'est l'objet de l'étude de Green Code Lab », présente Alain Anglade, ingénieur expert à l'Ademe. D'après l'étude, chaque page vue sur internet consomme en moyenne 60 milliwattheures, mais il existe de grandes disparités. Certains sites ont de très mauvaises performances énergétiques. « Plus un site doit télécharger des données, comme des vidéos, des programmes ou des images, moins il est performant sur le plan énergétique, expose Olivier Philippot, directeur de Green Code Lab. Ainsi, les sites comme LeBonCoin ou Google, très simples, affichent une faible consommation, tandis que les sites d'information comme celui du journal Le Monde créent beaucoup de dépenses énergétiques chez l'utilisateur, à cause du nombre de photos, des bannières de publicité, des relais de stockage de leurs informations... » Or, ces sites ont une forte audience, donc leurs mauvaises performances rejaillissent sur la consommation totale d'énergie par les internautes. Les 100 sites internet les plus consultés en France engendrent ainsi une consommation d'énergie de 68 GWh, incluant la consommation créée par les requêtes sur internet, mais aussi l'énergie dépensée par l'ordinateur. Les utilisateurs ont peu de moyens d'agir, hormis le fait d'ouvrir peu d'onglets en même temps, ou d'accéder au web à l'aide de smartphones plutôt que d'ordinateurs. Les développeurs de sites, eux, ont des marges de progrès importantes. « Les pratiques de codage, les formats de fichiers graphiques ou d'animations jouent un rôle prépondérant, précise Alain Anglade. Certains formats, comme Flash, sont à éviter car très consommateurs d'énergie. » Les langages dits « compilés », faciles d'utilisation, créent de nombreuses étapes informatiques supplémentaires, et consomment jusqu'à vingt fois plus que leurs homologues en langage dit « machine ». De même, certaines polices de caractère doivent être téléchargées à chaque utilisation, multipliant ainsi les consommations énergétiques. Enfin, parmi les navigateurs, Google Chrome consomme davantage que Microsoft Explorer ou Firefox. « En choisissant les logiciels les plus optimisés, en réduisant la définition des photos, en évitant de rafraîchir les pages trop souvent, il est possible de réduire de 30 à 40 % la consommation des sites web », chiffre Olivier Philippot. Bizarrement, les éditeurs de systèmes d'exploitation comme Microsoft n'étaient pas intéressés par ces recherches… jusqu'à ce qu'ils s'aperçoivent que le développement des offres de cloud – où les données de l'utilisateur sont stockées chez Microsoft et autres hébergeurs – a des répercussions sur leurs propres centres de données. Du côté des téléphones portables, il y avait dès le départ une volonté d'optimiser la consommation énergétique, afin que les utilisateurs n'aient pas à les recharger trop souvent. « Mais l'utilisation de frameworks, ces kits permettant de créer très simplement des applications, a fait perdre la connaissance des arcanes des logiciels, et grimper les consommations », indique Alain Anglade. Or, les trois quarts des applications sur smartphones se connectent à internet. Là encore, il y a de quoi optimiser !
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