Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Cleantech > Le bâtiment en circuit court
CLEANTECH

Le bâtiment en circuit court

PUBLIÉ LE 13 AVRIL 2015
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Qui dit matériaux de construction écologique dit souvent bois. Bien connu et de plus en plus utilisé, le bois se retrouve dans l'ossature de nombreux bâtiments... malheureusement sans qu'il s'agisse pour autant d'essence locale. « Nous avons en France un massif forestier peuplé aux trois quarts de feuillus. Or, 90 % des sciages pour la construction sont des résineux, révèle Luc Floissac, conseiller environnemental au laboratoire de recherche en architecture de Toulouse. Car depuis les cinquante dernières années, les pays scandinaves ont orienté la construction vers ce type de ressource. » Pour reprendre la main sur ce marché, certaines collectivités reviennent aux feuillus, comme à Épinay-sur-Seine, où les architectes ont souhaité intégrer du peuplier à l'ossature d'une école maternelle, qui ouvrira ses portes en 2016. Des organismes locaux essaient de répondre à la demande en résineux comme le Comité du massif alpin. « Nous avons créé l'association Bois des Alpes en 2008, avec l'idée de valoriser la filière locale et de préserver ses emplois, retrace Daniel Bignon, président de l'association. L'objectif était notamment que les appels d'offres publics puissent demander du bois commun dans les Alpes ou un équivalent. » Pour cela, une certification Bois des Alpes a été mise en place et 35 entreprises l'ont obtenue. Elles peuvent assurer une traçabilité à 100 % de leur bois ainsi que la gestion durable de la forêt (la certification Bois des Alpes allant de pair avec le label PEFC). « Pour montrer qu'il était possible de construire en matériaux locaux sans surcoût, nous avons réalisé une vingtaine de bâtiments pilotes et une quarantaine d'autres projets ont suivi, se félicite Daniel Bignon. Les acteurs locaux ont intégré la certification, à l'image de Drôme Habitat, qui va construire 400 maisons en quatre ans, comprenant au moins 60 % de bois des Alpes ! » Mais il n'y a pas que le bois qui oriente le secteur du bâtiment vers les circuits courts. Paille, chanvre, lin sont également des matériaux disponibles. Comme l'a bien compris la Région Rhône-Alpes qui vient de lancer un appel à manifestation d'intérêt (AMI) sur les bâtiments écoconçus. « Nous avons commencé à travailler dès 2012 sur la structuration de la filière paille pour aider les professionnels à adopter de bonnes pratiques, puis nous avons élargi notre réflexion aux autres matériaux bio-sourcés, explique-t-on à la Région. Une fois l'offre mise en place, il nous fallait nous concentrer sur la demande. » L'AMI vise donc à encourager les maîtres d'ouvrage à proposer des projets massivement construits en écomatériaux, si possible d'origine locale. « Ce critère peut en effet être respecté, plus ou moins facilement selon les matériaux, estime la Région. Depuis une dizaine d'années, il y a eu une concentration du secteur bois. Elle permet de répondre à des demandes pour des gros bâtiments. La paille est un sous-produit de l'agriculture, qui se trouve également partout. » Les trois ou quatre projets lauréats se verront offrir l'assistance à maîtrise d'ouvrage pendant trente jours répartis sur leur durée. L'objectif régional est de former les maîtres d'ouvrage à l'écoconstruction. L'une des conditions de la mise en place de circuits courts, selon Luc Floissac. « Si les entreprises du bâtiment prennent l'habitude de travailler dans l'écoconstruction, elles identifieront les producteurs locaux et les contacteront à temps pour organiser les chantiers. » D'autres obstacles restent cependant à surmonter, notamment sur le plan réglementaire. « Afin d'ouvrir largement, rapidement et éco no mi quement le marché de la rénovation aux produits bio-sourcés, il faut reconnaître explicitement les valeurs de performance par défaut de ces matériaux parmi les conditions nécessaires pour la délivrance de certificats d'économies d'énergie ou de subventions de l'Anah, par exemple. C'est une mesure qui ne coûterait rien ! », milite Luc Floissac. En outre, le conseiller environnemental prône la prise en compte de la quantité de matériaux bio-sourcés dans le moteur de calcul réglementaire RT 2012, pourquoi pas assorti d'un bonus-malus selon les émissions et stockages de gaz à effet de serre des bâtiments. Des suggestions transmises aux pouvoirs publics… ACo
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Suez compensera les émissions CO2 de Microsoft grâce au biochar
Suez compensera les émissions CO2 de Microsoft grâce au biochar
Le grand flou de la comptabilisation des quotas carbone dans les entreprises
Le grand flou de la comptabilisation des quotas carbone dans les entreprises
Spie lance un calculateur carbone pour accompagner ses clients
Spie lance un calculateur carbone pour accompagner ses clients
Butagaz, nouveau mécène de la communauté  « Les entreprises s'engagent »
Butagaz, nouveau mécène de la communauté « Les entreprises s'engagent »
Tous les articles Cleantech
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS