Paprec vient de remporter une bataille importante dans sa lutte face aux géants Suez et Veolia sur le marché des collectivités territoriales françaises. Le groupe de Jean-Luc Petithuguenin a remporté l'appel d'offres de Rennes Métropole pour la gestion des déchets issus de la collecte sélective auprès des 420 000 habitants de l'agglomération. Le contrat porte sur cinq années minimum. Il prévoit le tri et le recyclage de plus de 21 000 tonnes de déchets par an. La mise en exploitation de ce contrat rennais va nécessiter un investissement de 20 millions d'euros sur le site du Rheu, dont 14,5 millions rien que pour le processus industriel. Paprec va ainsi installer une chaîne de tri capable d'absorber 60 000 tonnes par an dans un bâtiment neuf de 11 000 m². Le site devra trier tous les emballages plastiques multicouches (yaourts, barquettes), les plastiques complexes, mais aussi le carton, les différentes sortes de papiers, l'aluminium et l'acier. Si Paprec veut faire de son nouveau site rennais une vitrine technologique, ce contrat marque surtout les ambitions économiques du groupe auprès des collectivités territoriales, aux côtés de ses clients industriels historiques. Il s'agit du plus important marché gagné par Paprec sur ce créneau. Au premier semestre 2015, avant Rennes, le recycleur avait déjà remporté les contrats de Nîmes, de Périgueux et de Pont-à-Mousson. Ces trois marchés publics représentent ensemble un investissement cumulé de plus de 28 millions d'euros. Entré sur ce marché en 2001 auprès de la ville de Paris, Paprec exploite désormais treize marchés publics en France et un en Suisse, pour plus de 200 000 tonnes de déchets valorisées chaque année. En 2014, Paprec a réalisé 150 millions d'euros de chiffre d'affaires auprès des collectivités territoriales, sur un total de 791 millions d'euros. Ce segment reste encore petit à l'échelle du groupe, mais il affiche une croissance de 30 %. JD