Le groupe MND prévoit de commercialiser dès cette année sa solution de transport urbain par câble. Le programme de recherche lancé en 2012 a porté ses fruits, et la nouvelle gamme répond à la fois aux exigences du milieu urbain et à à celles de la montagne. « En montagne, les contraintes météorologiques sont très fortes, mais les équipements fonctionnent 1 500 heures par saison. En ville, les exigences portent sur la fiabilité, avec un fort taux de disponibilité demandé sur 7 000 heures par an, et avec des très faibles plages horaires pour la maintenance », résume Roland Didier, directeur général délégué de MND Group.Pour parvenir à ce résultat, un effort particulier a été porté sur la simplification de l'équipement, via la réduction du nombre de pièces, et notamment celles qui sont en mouvement, et le chois de composants standards. « La refonte complète de la gamme aboutit à des économies d'énergie de 15 à 20 % », souligne Roland Didier. Une nouvelle technologie de pince de débrayage a notamment été développée. Ce système permet de faire circuler la cabine à vitesse réduite en gare, sans ralentir l'ensemble de la ligne (qui fonctionne à 6 m/s), et offre donc plus de confort aux passagers pour monter et descendre de la cabine. Par ailleurs,la dimension des gares est réduite à 22 m (soit 4 m de moins que les équipements standards), ce qui réduit leur coût de construction. Un banc d'essai a été construit à Alpespace, sur le site de sa filiale LST en Savoie.L'homologation est attendue pour la fin mai 2016. « A débit et taille équivalents, notre solution coûte deux à trois fois mois cher qu'un tramway », rappelle Roland Didier. Plusieurs projets de transport urbain par câble sont en projet, à Orléans, Toulouse, Créteil, Cannes notamment, avec à chaque fois une problématique de franchissement. Albane Canto