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UN OUTIL AU SERVICE DE LA SECTORISATION

PUBLIÉ LE 1er MAI 2012
LA RÉDACTION
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Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Soutenu dans sa politique de réduction des pertes d'eau par le groupe Saur qui exploite son réseau de distribution, le Syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable (Siaep) du Blayais a choisi la débitmétrie électromagnétique pour déployer sa sectorisation de réseau. Avec des résultats tangibles sur le rendement. Pour atteindre les objectifs du Sage (Schéma d'aménagement et de gestion des eaux) Nappes Profondes de Gironde, le conseil général de la Gironde a mis en œuvre, au début des années 2000, une politique de préservation de la ressource destinée à la production d'eau potable. Il a ainsi retenu 76 collectivités prioritaires pour la réalisation d'un diagnostic entre 2004 et 2010, dont le Siaep du Blayais. Parmi les axes d'amélioration préconisés à ce syndicat de 33 communes et 19 800 abonnés, la mise en place d'un complément de sectorisation a été préconisée pour suivre son réseau de 945 km. Dans ce contexte, 22 débitmètres électromagnétiques ont été installés sur le réseau : 18 points de comptages supplémentaires et 4 remplacements de compteurs par des débitmètres au niveau des réservoirs. Au total, 32 points de comptages assurent aujourd'hui le suivi des volumes mis en distribution (2,7 millions de mètres cubes par an). Ils constituent 21 zones de surveillance spécifique en temps réel, soit une maille moyenne de 45 km. Grâce aux télé-transmetteurs associés aux débitmètres, toutes les données sont transmises au poste central du syndicat et rapatriées au niveau du système de supervision de Saur. Cette gestion centralisée permet d'obtenir les débits horaires, consommations journalières et nocturnes par secteurs, ainsi que les indices linéaires de perte (ILP). Les débitmètres retenus sont les MAG5000 (alimentation sur secteur) et les MAG8000 (alimentation autonome sur batterie) de diamètres 100 à 150 avec afficheur déporté de chez Siemens. Ils répondent aux exigences techniques et sont régulièrement mis en place par Saur au travers d'un contrat-cadre qui date de 2005. Le choix de la technologie des comptages a répondu aux contraintes du site et aux objectifs de supervision. Dans le réseau, le sens d'écoulement de certains secteurs est amené à être modifié suivant que la distribution est assurée par le pompage d'une station de production vers un réservoir ou qu'elle est effectuée par celui-ci lorsqu'il est plein, par exemple pour les conduites de refoulement/distribution. Aussi, le point de mesure de débit doit impérativement assurer la comptabilisation dans les deux sens d'écoulement. Un débitmètre électromagnétique présente l'intérêt de comptabiliser correctement un écoulement bidirectionnel, alors que les compteurs mécaniques ne fonctionnent bien que dans un seul sens. Dans le cadre d'une sectorisation, le comptage doit aussi pouvoir mesurer précisément les débits nominaux de pointe et ceux les plus faibles comme les débits de nuit. La précision correspondant à la vitesse d'écoulement (0,2 à 10 m/s), le diamètre de l'appareil peut être choisi en conséquence car les débitmètres électromagnétiques présentent des pertes de charge très faibles. Aussi, un diamètre plus petit permettra de mesurer précisément des faibles débits (= 1% si V> à 0,2 m/s) sans perturber hydrauliquement les écoulements à plus grands débits. La plage de fonctionnement est ainsi moins restrictive que celle des compteurs, dont la précision est moindre (2 à 5 %). Le niveau de précision est très important pour limiter le facteur d'erreur dans les zones où coexistent plusieurs points de comptage, cinq au maximum pour le Siaep du Blayais. En outre, les débitmètres électromagnétiques ne nécessitent pas la mise en place de filtre. Leur mise en œuvre impose des conditions d'installation comme le respect de longueurs droites amont correspondant à 5 fois le diamètre, et de longueurs droites aval à 3 fois le diamètre pour s'assurer du niveau de précision. Dans le cas de réduction de diamètre, il faut s'assurer que l'angle du cône de réduction ne dépasse pas 8°. Dans certains cas, il a fallu malgré tout trouver un compromis sur le diamètre et limiter la précision à faible débit pour ne pas occasionner une trop forte singularité ou des contraintes de mise en œuvre. À certains endroits, l'amplitude de débit mesurée dépasse les 100 m 3 /h. En tant qu'exploitant, un autre élément essentiel pour la sectorisation est la transmission des données, notamment des équipements autonomes vers la supervision. La notion de poids d'impulsion (impulsion transmise par le débitmètre au télé-transmetteur à chaque unité de volume choisie) est également très importante pour la précision des faibles débits et pour la vérification des débits, lors de la recherche de fuites. Le suivi de la mesure de débit sur un débitmètre se fait en direct quel que soit le débit, alors que les compteurs n'émettent une impulsion qu'à chaque unité de volume donnée. Pour le suivi des débits les plus faibles, les débits de nuit notamment, la technologie du débitmètre électromagnétique permet une meilleure précision grâce au poids d'impulsion de l'ordre de 0,1 m 3 . Les compteurs mécaniques de diamètres 100/150 ont des poids d'impulsion entre 1 et 10 m 3 ; un poids d'impulsion plus petit ne peut alors être obtenu qu'après des adaptations spécifiques. Dans le cas des débitmètres du Siaep, l'afficheur des débitmètres a été déporté dans un coffret en surface, où se trouve également le télé-transmetteur, facilitant ainsi les opérations de recherches de fuites. Le déploiement et l'exploitation de cette sectorisation complémentaire ont permis d'augmenter le rendement primaire du réseau à 73 % en 2011, soit 3 % de plus que celui de 2010, avec un nouvel objectif d'amélioration du rendement de plus 4 % pour 2012. Le syndicat suit de près les résultats quotidiens du réseau à partir d'indicateurs cibles comme l'IPL calculé à partir des débits de nuit mesurés par les débitmètres.
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