Lancée le 20 juillet, cette innovation technologique et industrielle devrait permettre d’éviter 4,5 millions de tonnes de CO2 sur les 25 ans d’exploitation et de fiabiliser le système électrique ivoirien.
Située dans la commune d’Aboisso, à environ 100 km à l’est d’Abidjan, la centrale d’une puissance de 46 MW sera alimentée à partir de résidus agricoles et répondra aux besoins en électricité de l’équivalent de 1,7 million de personnes par an. Elle s’inscrit dans le cadre du Plan d’actions national des énergies renouvelables 2014-2030 de la Côte d’Ivoire qui a l’ambition d’atteindre 45% de son mix énergétique issus d’énergies renouvelables à l’horizon 2030.
70% de feuilles de palmier récupérées Les travaux de construction de la centrale prévoient la création d’au moins 500 emplois locaux. Pendant la période d’exploitation de la centrale, ce sont plus de 1.000 équivalents temps plein locaux qui seront générés directement, et de nombreux emplois indirects stables seront également liés au site, assurent les partenaires. Elle fonctionnera grâce à des feuilles de palmiers issues de la culture locale et récupérées à 70 % auprès de 12.000 planteurs villageois. Les agriculteurs locaux verront ainsi leurs revenus annuels augmenter jusqu’à 20 % et pourront utiliser les cendres de combustion comme engrais naturel.
Une mise en service prévue en 2025 Réunis au sein de la société ivoirienne Biovea Energie, EDF (40 %), Meridiam (36%) et SIFCA (24%) ont développé conjointement ce projet pilote qui bénéficie de l’engagement dans la durée des partenaires financiers dont l’Agence française de développement via sa filiale Proparco et le groupe PIDG opérant dans le cadre de sa filiale, le Emerging Africa Infrastructure Fund, qui est administré par Ninety One, le gestionnaire de fonds désigné. La mise en service de cette centrale est prévue fin 2025. La cérémonie de pose de la première pierre a réuni le 20 juillet tous les acteurs du projet : institutions, industriels, financiers, constructeurs mais également les communautés locales et notamment les planteurs de la zone. David Billon, directeur général de Biokala, filiale du groupe SIFCA, a déclaré : « La centrale électrique, d’une puissance de 46 mégawatts, sera alimentée par environ 520 000 tonnes de déchets de palmiers, fournis par PALMCI, filiale du groupe SIFCA. Le recours à ces matières, vient confirmer l’engagement de SIFCA à répondre aux défisenvironnementaux de gestion durable des ressources naturelles et de lutte contre le changement climatique. » Le consortium ambitionne dores et déjà de dupliquer ce projet dans d’autres bassins agricoles de la Côte d’Ivoire.
Un groupe présent dans six pays SIFCA est un groupe privé ivoirien spécialisé dans le domaine de l’agro-industrie depuis 1964. Il est présent sur toute la chaîne de valeur, depuis l’exploitation des plantations jusqu’à la transformation et la commercialisation, de l’huile de palme, le caoutchouc naturel et le sucre de canne. Fort de 32.000 employés, le groupe est présent dans six pays (Côte d’Ivoire, Ghana, Libéria, Sénégal, Nigéria, France), à travers dix filiales dont certaines sont cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan (BRVM).