Nissan, Audi, Sono Motors... Ces constructeurs automobiles travaillent à l’intégration de panneaux solaires sur leurs modèles de véhicules électriques. Les premières mises sur le marché sont prévues courant 2019.
Bientôt des voitures solaires-électriques ? Plusieurs constructeurs automobiles, dont les allemands Audi et Sono Motors (Start-up de voitures électriques), y travaillent. Sono Motors a récemment dévoilé son premier prototype financé en partie grâce à une campagne de crowdfunding : la Sono Sion. Equipés de 330 cellules, ses panneaux solaires « peuvent produire suffisamment d’énergie pour offrir un gain d’environ 30 kilomètres d’autonomie par jour », annonce Sono Motors. Un système que la start-up nomme « viSono ». Par ailleurs, une batterie de 50 kWh offre 250 kilomètres d’autonomie. Cette voiture « auto-rechargeable », n’est toutefois pas encore alimentée à 100% par l’énergie solaire. De son côté, Audi s’apprête à dévoiler un prototype similaire fin 2017, en association avec le producteur de panneaux solaires chinois Alta Devices. Ceux-ci permettront d’alimenter l’air conditionné ou encore les sièges chauffants de la voiture, ce qui préservera la batterie du véhicule.
Une nouvelle optique d’alimentation des VE
L’électricité d’origine solaire s’annonce donc petit à petit comme nouvelle alternative à l’alimentation sur secteur des véhicules électriques (VE). Nissan (Japon) propose déjà la pose d’un panneau solaire en option sur son VE Nissan Leaf. Sono Motors prévoit les premières livraisons en 2019, avec un prix de vente annoncé à 16.000 euros, sans compter la batterie vendue séparément (environ 4.000 euros). Une nouvelle perspective de mobilité propre, qui n’est cependant pas dépourvue de risques, notamment sanitaires.
En effet, les cellules solaires de la Sono Sion sont recouvertes de polycarbonate « pour les protéger des détériorations », explique Sono Motors. Ces cellules solaires sont ainsi « incassables et résistantes à la lumière et aux intempéries ». Mais le polycarbonate peut libérer des particules de bisphénol A, reconnu en Europe comme perturbateur endocrinien. Quant au prototype développé par Audi, les cellules solaires sont recouvertes d’une couche d’arséniure de gallium, classé « substance cancérigène » depuis 2008, par l’Office of Environmental Health Hasard Assessment, de l’Agence de protection de l’environnement de Californie.
Croquis de la Sono Sion de Sono Motors. Crédit photo : Sono Motors