Le 23 juin dernier, Jean-Yves Le Déaut, député de Meurthe-et-Moselle, et Catherine Procaccia, sénateur du Val-de-Marne, rendaient leur rapport sur les impacts de l'utilisation du chlordécone aux Antilles devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Les parlementaires prônent la création d'un centre de référence tropical sur la culture bananière et insistent sur la nécessité d'assurer une suite au Plan chlordécone, après 2010. Sur le terrain, les producteurs de banane des Antilles unissent leurs efforts pour développer des pratiques culturales durables. Le 22 juin, ceux de Guadeloupe et de Martinique, aux côtés de ceux de Dominique, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et Grenade, ont lancé le projet Interreg banane durable Caraïbes, disposant d'un budget de 5,8 millions d'euros jusqu'à fin 2011. « Mettre en évidence des enjeux communs permettra de rassembler les moyens nécessaires au maintien de l'activité », assure Sébastien Zanoletti, directeur innovation et développement durable de l'Union des groupements des producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique ( UGPBAN). Le 1er juillet, cette collaboration technique s'est étendue aux Canaries et à Madère, avec la création de l'Institut technique européen de la banane.