Les quatre associations qui ont déposé un recours en carence fautive contre l’Etat français pour son « inaction climatique » en décembre dernier, ont annoncé lancer la phase de contentieux. Leur rencontre avec le ministre de la transition écologique et solidaire le 14 février, n’aura pas suffi à les convaincre.
« Nous nous étonnons du peu d’éléments fournis à la presse et attendons maintenant la réponse formelle du gouvernement, que nous étudierons en détail avec nos avocats », annoncent ce vendredi 15 février les associations Greenpeace France, Oxfam, la Fondation pour la nature et l’homme et Notre affaire à tous. « Si nous reconnaissons l’intérêt porté par le gouvernement à l’Affaire du siècle et aux 2 millions de signataires soutiens de la démarche, les premiers éléments laissent peu d’espoir quant à l’intention du gouvernement de se montrer à la hauteur de l’enjeu climatique », estiment les quatre ONG.
Le gouvernement a en effet publié une réponse à ce recours, dans laquelle le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, « salue cette mobilisation d’une importance et inégalée et partage l’impatience » et l’aspiration des deux millions de signataires de la pétition « l’Affaire du siècle » pour aller plus loin pour le climat. Dans son exposé, le ministre rappelle l’ensemble des actions menées par l’Etat pour lutter contre le réchauffement climatique et souligne que « cette action devra être complétée, prolongée, et amplifiée dans la durée ». Cependant, il indique que « les moyens à mettre en œuvre pour répondre à cette urgence sont loin de susciter ne adhésion évidente et systématique de la part des citoyens ». Il cite par exemple la taxe carbone ou le développement des énergies renouvelables. « Si nous reconnaissons l’intérêt porté par le gouvernement à l’Affaire du siècle et aux 2 millions de signataires soutiens de la démarche, les premiers éléments laissent peu d’espoir quant à l’intention du gouvernement de se montrer à la hauteur de l’enjeu climatique », écrit le ministre, en évoquant le Grand Débat national.
Néanmoins, les associations remarquent qu’« aucune nouvelle mesure, ni changement de cap ne sont clairement annoncés » et laissent au gouvernement jusqu’au 19 février pour « répondre à la demande préalable qui lui a été adressée le 17 décembre dernier », est-il précisé.
Conseil d'Etat à Paris / Wikimedia Commons / Jastrow