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POLLUTIONS

3 Air, des bioindicateurs normalisés

PUBLIÉ LE 1er NOVEMBRE 2013
LA RÉDACTION
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En 2013, Année européenne de l'air, les différents polluants sont mesurés quotidiennement dans les États membres et au niveau européen. Pour autant, les mesures de concentration des polluants dans l'atmosphère, certes facilement comparables à une valeur limite, ne reflètent pas complètement la réalité de la pollution atmosphérique. « Prenons l'exemple du plomb », propose Laurence Galsomiès, animatrice au service évaluation de la qualité de l'air de l'Ademe qui a lancé l'étude Bramm de surveillance de la pollution de fond par les métaux lourds. « Après l'interdiction du plomb dans les carburants en 1996, les émissions ont très rapidement chuté de 90 % ; mais le plomb présent dans les mousses a seulement diminué de 50 % en 2006 et de 60 % en 2011. » Ainsi, depuis le début des années 2000 (voire les années 1970 pour quelques pionniers), différents bio-indicateurs jouent les sentinelles de l'air sur nos territoires, en surveillance passive (observation d'organismes vivants autochtones) ou active (mise en place et observation en des lieux précis). Dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un réseau de plants de tabac qui traque l'ozone depuis 1999. « Un outil scientifique que les nécroses bien visibles des feuilles rendent aussi très efficace pour sensibiliser le grand public », argumente Laetitia Davranche, du comité régional de l'Association pour la prévention de la pollution atmosphérique (Appa). La palette d'indicateurs biologiques est riche de nombreux végétaux (cf. tableau) et d'un animal, l'abeille. « Ces sentinelles de l'environnement permettent à la fois une sur veillance de l'évolution de la population d'une ruche et un diagnostic précis des polluants qu'elles collectent sur 30 km2  », note Benjamin Poirot, président fondateur du bureau d'études Apilab. Des informations que la société Bee-Secured se propose par ailleurs de mettre en réseau à travers une plateforme collaborative en ligne. Outils de suivi d'un site plus ou moins étendu, les bio-indicateurs peuvent également être utilisés en pré-étude pour installer les capteurs physico-chimiques adaptés à une situation locale donnée ou en analyse a posteriori, en cas d'incident sur un lieu qui en est dépourvu, par exemple. La biosurveillance a déjà convaincu nombre de collectivités régionales et d'industriels (essentiellement dans le domaine du traitement des déchets), no tamment depuis 2008, année durant laquelle quatre normes Afnor ont été publiées, lui conférant légitimité et visibilité. Après une cinquième norme cette année, deux nouvelles verront le jour en 2014. « Le choix du bio-indicateur et le protocole de surveillance varient en fonction des cas, mais il est plus facile de convaincre avec une méthode reconnue », commente Rémi Merlen, directeur du bureau d'études BioMonitor. « Après avoir eu le mérite de rassembler autour d'une table les acteurs français de la qualité de l'air, des chercheurs aux utilisateurs, la définition de méthodes standardisées dépasse aujourd'hui les frontières, pour devenir un enjeu européen », souligne Sébastien Louis-Rose, chef de projet en biosurveillance de l'air à l'Afnor Normalisation. Car l'Allemagne, l'Italie et l'Angleterre utilisent déjà volontiers une bio-surveillance normalisée. « Étrangement, les entreprises françaises choisissent parfois avec beaucoup de réticences cette méthode et diffusent les résultats avec beaucoup de précautions », note Gregory Agnello, chef de projet qualité de l'air du bureau d'études Evinerude. Science vivante, la biosur-veillance est en constante évolution. « Actuellement, des travaux de recherche concernent la biosurveillance “sensible”, comme l'effet de la pollution de l'air sur les mécanismes cellulaires de différentes espèces (drosophiles, végétaux…) », indique Marc Durif, responsable de l'unité caractérisation des milieux de l'Ineris. Mais ces réponses restent spécifiques et il est difficile de leur associer un seuil d'alarme pour l'environnement ou les populations. Partager les informations et centraliser le stockage des échantillons permettraient pourtant de construire un socle de connaissances communes pour chaque bioindicateur, un atout pour mieux interpréter les résultats des mesures et comparer différentes études. « La création d'une association nationale rassemblant les différents acteurs et l'organisation d'une filière de formation seraient aussi une avancée », souligne Damien Cuny, du laboratoire de biosurveillance environnementale de l'université de Lille, qui s'est attelé à ces deux projets. Au fil des ans, connaissances, initiatives et reconnaissance donnent à la bio-surveillance de la qualité de l'air la place qu'elle mérite. Lentement. l
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