« Cette technologie peut s'appliquer aux Sur le marché eaux polluées par les métaux, comme les eaux d'exhaure de sites miniers, ou aux effluents industriels », indique Loïc Jauberty, responsable du projet. Les écorces d'arbres utilisées sont préalablement « activées » par oxydation, afin d'augmenter le nombre de sites capables de fixer les métaux sur la surface des écorces. « L'oxydation dégrade également les tanins présents dans le bois pour éviter une pollution organique de l'eau causée par leur libération », ajoute Loïc Jauberty. Le procédé peut être réalisé avec n'importe quelle essence, mais les résineux sont pr iv ilé g ié s dans une démarche de valorisation des coproduits, d'autant qu'ils produisent plus d'écorce et contiennent moins de tanins. L'équipement est calibré afin d'obtenir une adsorption de 90 % des métaux contenus dans l'eau pour un temps de captage de dix minutes. « Nous avons réalisé nos études en laboratoire, puis sur deux unités pilotes pour les métaux lourds conventionnels ainsi que pour l'uranium », relate Loïc Jauberty. Les essais réalisés sur un ancien site minier d'Areva ont notamment révélé une grande efficacité pour ce dernier élément, avec des résultats similaires à ceux obtenus avec des résines échangeuses d'ions. Les polluants organiques pourraient également être traités par ce procédé. L'entreprise, membre du pôle Environnement Limousin, lancera prochainement l'industrialisation de la production de son biosorbant.