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Accueil > Actualités > Pollutions > « Nucléaire : EDF s'assied sur la loi de transition énergétique »
POLLUTIONS

« Nucléaire : EDF s'assied sur la loi de transition énergétique »

PUBLIÉ LE 1er FÉVRIER 2017
LA RÉDACTION
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Alors que les centrales nucléaires arrivent à la fin de leur durée d'exploitation de 40 ans (plus que deux ans pour Fessenheim, la plus ancienne) et que la la loi de transition énergétique prévoit la réduction de la production d'électricité nucléaire de 75 % à 50 % en 2025, ce rapport de la commission du développement durable de l'Assemblée nationale (voir la retransmission vidéo de cette réunion) sur le démantèlement des installations nucléaires remet largement en question la stratégie d'EDF.D'abord, sur la faisabilité technique. La rapporteure Barbara Romagnan souligne que sur les neuf réacteurs à l'arrêt, aucun n'est complètement démantelé. « Pour Brennilis, un petit réacteur de 70 MW, la durée de fonctionnement a été de 18 ans et le démantèlement devrait durer, selon EDF, 47 ans », souligne-t-elle. Sur les réacteurs graphite-gaz (UNGG), EDF a annoncé l'année dernière le report à 2100 du démantèlement, au lieu de 2041, à cause de difficultés techniques. « Et ce après quinze ans d'études » s'étonne Barbara Romagnan.Mais c'est la faisabilité financière que les questions sont les plus douloureuses. « En Grande-Bretagne et aux États-Unis, les charges financières sont basées sur des démantèlements effectivement réalisés, ce qui n'est pas le cas d'EDF. Les charges sont sous-évaluée et sous-provisionnées », indique Barbara Romagnan. Le coût de référence est en effet celui du réacteur de Dampierre, et ne tient donc pas compte de la spécificité de chaque réacteur. Par simple multiplication, EDF arrive à un coût global de 75,5 milliards d'euros (soit 538 millions par réacteur), dont 36 milliards sont provisionnés. C'est grâce au taux d'actualisation qu'EDF pense arriver à la somme de 75,5 milliards d'euros d'ici 2100. Les frais devraient être contenus grâce à l'effet de série, pour lequel EDF ne fournit cependant aucun agenda.« EDF semble parier sur l'allongement de la durée de vie des centrales et s'assied de fait sur la loi de transition énergétique. C'est un pari surprenant et audacieux car il n'a pas l'aval technique de l'ASN pour cela  », constate la rapporteure. De plus, EDF ne prévoit pas le « retour à l'herbe », mais, de manière implicite, de construire de nouveaux réacteurs sur les sites.Il semble donc urgent de rediscuter de la stratégie de démantèlement, car si EDF ne peut assurer ce financement, cela reviendra à la charge de l’État et donc du contribuable. Et surtout, l’État est actionnaire à 86 % d'EDF. De quoi peser sur les décisions de l'électricien. Albane Canto
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