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Comment les sciences sociales ancrent les écogestes

PUBLIÉ LE 14 AVRIL 2016
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Créée en 2009, la jeune pousse aixoise E3D a remporté un appel à projets de l'Union européenne pour conduire 10 000 foyers dans quatre pays européens à réduire leurs consommations d'énergie. En damant le pion à 800 autres candidats, E3D, qui coordonne le projet avec sept partenaires, trois laboratoires de recherche et quatre collectivités européennes, prouve que son dispositif d'accom-pagnement aux changements de comportement n'est pas tout à fait comme les autres. « Nous avons gagné car nous avions des résultats concrets et la capacité de proposer une méthode qui fonctionne à grande échelle, suffisamment automatisée tout en gardant l'humain au cœur du dispositif », explique Gilles Marchal, directeur général. Baptisée GD6D (à prononcer « j'ai décidé »), la méthodologie provient d'un programme de recherche testé sur un millier de logements dans le Var avec le soutien de l'Ademe. Elle marie le numérique, les sciences sociales et le développement durable pour contribuer au mieux-vivre ensemble. « L'innovation de processus est, grâce à l'apport des sciences sociales, de provoquer des changements de comportement dans le temps en prenant chaque individu à son niveau réel d'écoresponsabilité », précise le dirigeant. Contrairement à des opérations classiques de sensibilisation qui délivrent un message unique, GD6D s'adapte à chaque citoyen. Concrètement, une rencontre en tête-à-tête avec chaque foyer visé assure la première prise de contact, qui sera poursuivie ensuite par des échanges réguliers par mail ou téléphone. Ces derniers permettent d'évaluer et de valoriser les écogestes déjà acquis, puis de susciter des progrès simples mais réguliers tout au long de la campagne. « Globalement, 96 % des habitants acceptent de participer dans la durée. Et les retours que nous avons des réussites et des blocages nous permettent de redéployer les moyens humains là où ils sont utiles. »En 2016, GD6D touchera 80 000 habitants en France et, grâce à l'appel à projets européens, en Pologne, Italie, Belgique et Espagne. « Nous démontrons que la solution ne dépend pas de la culture des habitants, mais de facteurs psychosociaux. Nous travaillons ainsi sur la norme sociale, sur le ressenti des contraintes, sur l'environnement social et sur la perception de la gouvernance locale », explique Gilles Marchal. Car le comportement de chaque citoyen traduit son rapport au politique. « Le tri des déchets et la propreté sont symboliques de la confiance dans l'organisation de la cité », affirme-t-il. Il aurait même un impact sur le taux de participation aux élections municipales !Et les résultats sont là : baisse de 8 % des consommations d'énergie dans l'habitat social à Marseille, moins 50 % de mégots sur les trottoirs à Cannes où 700 familles ont été accompagnées pendant deux ans sur l'eau et les déchets. Et ce changement de comportement est durable, avec des effets induits sur une redynamisation du lien social. « La durée des opérations varie de six mois, pour faire bien utiliser un nouvel équipement de collecte, à plusieurs années sur la gouvernance dans des cités de Montpellier », évalue Gilles Marchal. Pour des coûts entre 10 et 30 euros par habitant selon la complexité du sujet, la durée et la taille de la population visée.Aujourd'hui, E3D peut mettre en œuvre directement son dispositif, comme dans le Grand Lyon, auprès de 42 000 foyers. Il peut aussi vendre son logiciel, former un chargé de projet qui lui-même formera à son tour des agents. E3D tourne avec un effectif d'une douzaine de personnes aux profils très différents, du développeur informatique à l'expert en sciences sociales en passant par l'ingénieur environnement. Ils travaillent maintenant à l'évolution du logiciel et testent de nouvelles fonctionnalités et d'autres systèmes de communication.DB
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