L'usine Ovade, située dans l'Ain près de Bourg-en-Bresse, va prochainement traiter les déchets organiques de 329 000 habitants de 17 intercommunalités du département. Soit 66 000 tonnes d'ordures ménagères par an, qui vont être traitées dans un tri mécano-biologique, puis méthanisées. Le site prendra également en charge 7 500 tonnes de déchets verts par an. Elle a été attribuée à Tiru dans le cadre d'un contrat de conception, construction et exploitation et représente un investissement de 54 millions d'euros.« La particularité du procédé est de réaliser la digestion avec les indésirables, et de les éliminer ensuite. Ainsi, il y a plus de matière organique dans le process, et donc une production de méthane plus importante », explique Stéphane Bisensang, directeur de l'usine. Ce procédé, dit Sordisep, a été développé par OWS. « C'est une première mise en œuvre industrielle au niveau mondial », assure Stéphane Bisensang. Concrètement, la fraction supérieure à 5 mm entre dans les digesteurs, contre 0,1 mm dans les autres unités exploitées par Tiru. Après la méthanisation, les digestats sont lavés pour séparer les différentes fractions. La fraction solide de plus de 3 mm est compostée. La fraction inférieure est triée pour en séparer les inertes, et combustible solide à bas PCI pour l'instant envoyée en enfouissement.Au final, la moitié des tonnages entrants sont valorisés sous forme d'énergie (10,3 GWh d'électricité par an attendues et 11 000 MWh de chaleur, partiellement utilisée sur le site) ou de matière (20 000 t/an de compost NFU 44-051). L'autre moité est enfouie.Albane Canto