Federec tire la sonnette d'alarme. depuis cinq ans, le marché du bois de recyclage subit d'importants bouleversements tant au niveau de la collecte et que des filières de valorisation. Avec comme résultat, le risque de voir l'activité de traitement disparaître du territoire. En cause : des volumes croissants à gérer et des débouchés industriels insuffisants à court et moyen terme. La collecte des déchets de bois a en effet fortement augmenté, en raison de la mise en place de la REP Meubles.En parallèle, le tri à la source et l’amélioration des procédés de traitement contribuent à développer le recyclage et à mettre à disposition des industriels toujours plus de nouvelles matières premières. Deux débouchés possibles : une valorisation matière auprès des fabricants de panneaux de particules et une valorisation énergétique en chaufferies et chaudières bois. Or, malgré d'importants investissements pour intégrer plus de bois de recyclage dans ses process, l'industrie du panneau arrive à saturation, confrontée à une chute des ventes de meubles et de l’activité du bâtiment.De même, la filière bois-énergie reste sous-dimensionnée par rapport à la quantité de bois de recyclage disponible. Les entreprises de recyclage envisagent d'ores et déjà des exportations massives de combustibles bois vers des pays européens mieux équipés (mais aussi saturés). Par ailleurs, Federec a alerté le ministère de l’Environnement sur les risques liés aux sur-stocks dans leurs exploitations. Les entreprises estiment en effet que la responsabilité de l’Etat pourrait être engagée en cas d’accident. Afin de gérer l’urgence, Federec avance quelques pistes : le traitement en unité de valorisation énergétique ou exceptionnellement, l'élimination en ISDND. En parallèle, la fédération travaille sur des solutions de long terme pour développer la valorisation du bois B.