Selon l'agence européenne des substances chimiques (ECHA), le risque d'impact sanitaire lié à la présence de substances dans les granulés de pneus recyclés est très faible. Cette conclusion intervient aux termes d'un rapport demandé par la Commission européenne en juin 2016. Des évaluations avaient été menées sur des joueurs professionnels et des enfants pratiquant des activités sportives sur des terrains recouverts de granulés issus du recyclage de pneus. Ceux-ci, étant composés de plusieurs substances dangereuses (PAHs, phtalates, COV, composés organiques semi-volatiles), avaient suscité de l'émoi parmi plusieurs médias européens l'an dernier et de nouveau abordé lors de la convention d'automne du BIR à Amsterdam.L'agence européenne a souligné que dans l'ensemble, l'exposition à ces substances était très faible mais que l'émission de COV provenant de granulats de pneus sur des revêtements en salle pouvait irriter les yeux et la peau. Néanmoins, comme le risque zéro n'existe pas, l'agence a émis quelques conseils de précaution. Aux exploitants de terrains sportifs, il est préconisé de mesurer les taux de concentration de substances, de mettre en place une ventilation appropriée pour les terrains d'intérieur et d'informer en toute transparence les usagers ; aux producteurs de granulats de pneus, il est demandé d'établir une feuille de route pour aider les transformateurs et importateurs de granulés à tester les matériaux ; enfin aux clubs sportifs européens de travailler avec les acteurs de la filière pour s'assurer que l'information sur l'impact sanitaire est compréhensible pour le public.C Moncel